Nous devons être les instruments
de la gloire de Dieu.
Le souverain maître, celui qui est l’Eternel, l’infiniment juste, sage et vrai, le Tout-Puissant, le Créateur de tout, a éternellement résolu qu’il nous créerait à son image et ressemblance, nous qui sommes ici, qu’il nous créerait pour lui-même, que nous serions des instruments de sa gloire, instruments particulièrement puissants et féconds, puisqu’il nous destinait à favoriser ses desseins d’amour sur un grand nombre d’autres créatures, enfin il avait pour but final de nous associer, et dans une mesure exceptionnelle, à son bonheur éternel.
Voilà ce que Dieu a eu en vue …
Ce qu’il a résolu pour nous, il le réussira magnifiquement.
Cependant, pour les créatures douées d’intelligence, il a réglé que le succès ne dépendrait pas que de lui seul et il veut notre coopération. Aussi, la gloire qu’il poursuit en nous, c’est que notre coopération libre et volontaire aboutisse aux desseins qu’il a formés. Atteindre ces buts aussi complètement que possible, voilà la gloire que Dieu s’est proposée, si le succès dans le sens voulu par lui couronne ses efforts, il aura l’immense et éternelle joie de s’applaudir lui-même, comme après la création du premier homme, en nous contemplant.
La gloire de Dieu doit toujours primer.
C’est dans la vie publique
que Jésus s’est montré plus « Homme ».
Nous le voyons marchant, mangeant, buvant, dormant, suant comme nous. Nous l’entendons parler, félicitant, encourageant, reprochant.
Et puis, il fait pénitence, il prie, il prêche, il guérit,
il sauve les âmes.
C’est Jésus, Voie, Vérité et Vie.
Jésus nous montrant ce que nous devons faire.
Et cet exemple de la vie publique s’applique à nous.
Car notre vie est une vie publique.
Nous devons vivre non pas dans le cloître,
Non pas une vie cachée,
Mais une vie extérieure,
Active comme Jésus.
« Allez, enseignez…
Vous êtes la lumière du monde et la lumière n’est pas faite
pour être mise sois le boisseau.
Vous êtes le sel de la terre.
Baptisez-les ; dîtes-leur tout ce que j’ai dit . »
Comment allier la vie publique, distrayante,
active, entraînante,
avec la vie intérieure ?
Comment échapper au danger
de laisser l’activité
étouffer la vie d’union à Dieu ?
QU’EST-CE QUE L’ORAISON ?
C’est une conversation avec Dieu,
nous dit sainte Thérèse,
conversation dans laquelle l’âme réfléchit,
se replie sur elle-même,
s’élève vers Dieu,
épanche ses sentiments et son cœur,
espère,
désire,
prie
remercie,
soupire,
conjure.
Bienheureux
Si vous pouviez y apprendre
A penser comme Jésus a pensé,
A sentir comme Il a senti,
A aimer comme Il a aimé,
Aussi bien qu’à prier comme Il a prié.
RESONNANCE !
Quand on frappe un diapason,
il donne toujours la même note,
de quelque manière qu’on frappe.
Je voudrais que mon corps, mon esprit,
mon cœur, mon âme ne résonnent que pour Vous,
et ne donnent que vous.
DESIR
Mon Dieu et mon tout !
Je sais que vous m’avez conçu et crée.
Infiniment sage, vous avez, vous aviez vos vues
sur cette chétive créature, vues admirables :
votre gloire
et mon bonheur.
Le désir le plus intimes et le plus ardent de mon cœur c’est que vos vues soient remplies en moi,
que votre but soit pleinement atteint
et vos volontés miséricordieuses pleinement réalisées.
Mon Dieu, vos désirs sont mes désirs ;
vos volontés mes volontés.
Oh ! puissiez-vous être satisfait
et vous applaudir de votre œuvre !
Hélas ! les faiblesses ne manquent pas en moi
et bien des fois j’aurais pu dire comme St Paul :
« Ce que je ne veux pas je le fais
et ce que je veux je ne le fais pas. »
Mon Dieu, vous êtes tout-puissant,
daignez fortifiez ma volonté
et me donner la force de faire toujours et en tout ce que vous voulez
et de ne jamais faire ce que vous ne voulez pas.